Cette 19 ème édition de l’enquête de branche Prévention-Sécurité, réalisée pour le compte de l’Observatoire des Métiers de la Prévention et de la Sécurité, propose un bilan de la profession à l’issue de l’année 2020.
L’Enquête sur la Prévention-Sécurité détaille ainsi le monde des entreprises de la sécurité privée intervenant dans le domaine de la sécurité, la télésurveillance et l’intervention. Ce rapport présente un positionnement économique, des données sociales pour tous les aspects de la profession.
Données économiques
Nombre d’entreprises : Le rapport de branche dénombre entre 3 750 et 4 232 entreprises disposant d’au moins un salarié dans les domaines de la surveillance humaine, de la télésurveillance et de la sûreté aéroportuaire en 2020, selon que les statistiques émanent de l’Insee ou de l’Acoss.
Le nombre d’entreprises ne disposant pas de salarié « reste élevé », note le cabinet Xerfi Spécific à partir des données de l’Insee. « Cette strate totalise plus de 8 550 entreprises, représentant près de 70 % des entreprises de la profession. » Ce nombre est en légère augmentation par rapport à 2019 (8 506), 2018 (8 005) et 2017 (7 348).
Contrairement à 2018 et 2019, le nombre d’entreprises employant un à 19 salariés « s’accroît » et atteint 2 485 entreprises en 2020. Le nombre de sociétés de 20 à 99 salariés « est également en augmentation », d’environ 10 %, pour s’établir à 999. De même, la profession comptabilise 280 entreprises de grande taille (100 salariés et plus), « soit une trentaine de plus qu’en 2019 ».
Chiffres d’affaires : « En 2020 l’ensemble des 12 323 entreprises de la profession a généré un chiffre d’affaires de 7,92 milliards d’euros hors taxes », soit 30 millions d’euros de moins qu’en 2019. L’essentiel provient des entreprises employant au moins un salarié, dont le chiffre d’affaires s’établit à près de 7,7 milliards d’euros hors taxes.
Les quatorze plus grandes entreprises du secteur « génèrent à elles seules près de 30 % du chiffre d’affaires total ». À l’inverse, les structures de moins de 20 salariés, qui représentent 90 % du nombre d’entreprises, « ne pèsent que pour 9 % ».
Concernant l’impact de la crise sanitaire, Xerfi Spécific observe « de fortes disparités selon la taille des entreprises ». Les plus petites « accusent une contraction très sensible (-10,5 %) alors que celles de taille intermédiaire (20 à 499 salariés) enregistrent de belles performances ». Pour les plus grandes entreprises, « la baisse est de mise, cette strate concentrant l’essentiel des entreprises de sûreté aérienne et aéroportuaire ».
La part de la sous-traitance, en baisse depuis 2016, continue à diminuer « légèrement » en 2020 pour s’établir à 7 % du chiffre d’affaires total.
Part des différentes activités : « Les entreprises de la prévention-sécurité exercent en moyenne un peu moins de deux activités », note Xerfi Spécific. Les grandes structures restent « les plus diversifiées ».
Les activités de surveillance et d’intervention ont généré 5,96 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2020 « ce qui correspond à un peu plus des trois quarts du chiffre d’affaires de la profession » pour les entreprises d’au moins un salarié. Ce segment est « en hausse constante depuis 2011 et l’année 2020 ne fait pas exception à la règle même si l’on constate un léger ralentissement du rythme de croissance », à +2 %, note Xerfi Spécific. Cette activité enregistre une croissance annuelle moyenne de 4,5 % entre 2010 et 2020.
« La crise sanitaire a eu d’importantes répercussions sur le marché de la prévention-sécurité en 2020 », commente le cabinet. « Si le chiffre d’affaires de la sûreté aérienne et aéroportuaire s’est effondré en 2020 (les aéroports étant quasi à l’arrêt lors des vagues successives), en revanche la télésurveillance a été particulièrement porteuse. »
En effet, la sûreté aérienne et aéroportuaire enregistre une baisse de 38 % de son chiffre d’affaires, qui s’établit à 290 millions d’euros. Cette activité représente 4 % du chiffre d’affaires de la branche en 2020.
De son côté, l’activité de télésurveillance a continué à croître « à un rythme très soutenu », avec un chiffre d’affaires d’1,127 milliard d’euros en 2020, en hausse de 8 %. « Près des deux tiers de ce montant sont réalisés par des structures employant plus de 500 salariés. »
Données sociales
Effectifs : Pour la première fois depuis 2011, le nombre de salariés employés dans le secteur de la prévention-sécurité est en baisse. Il s’établit à 178 138, soit une diminution de 2,5 % par rapport à l’année précédente. La télésurveillance a en revanche accueilli 150 salariés de plus qu’en 2019. Près de la moitié des salariés présents dans la branche fin 2020 travaille dans une des 43 plus grandes entreprises.
« Dans cette année de crise sanitaire, les mouvements de personnel au sein des entreprises de la branche prévention-sécurité se sont fortement limités », relève Xerfi Spécific. Dans le détail, le taux d’embauche chute à 31,5 %, alors qu’il était de 96 % en 2019. Il est toutefois plus élevé au sein des sociétés de plus de 500 salariés (45 %). Le taux de départ s’est également « réduit de façon drastique », s’établissant à 34 % en 2020 contre 93,5 % l’année précédente. Les entreprises de la branche ont enregistré plus de départs que d’embauches en 2020 (-4 950 emplois).
Les moins de 26 ans « sont surreprésentés en termes d’embauches » : « ils totalisent 15 % des embauches réalisées en 2020 alors que ces jeunes salariés ne pèsent que 7,5 % des effectifs présents en fin d’année », pointe le cabinet. Par ailleurs, « le taux d’embauche des salariés de plus de 50 ans s’est fortement accru en 2020 » pour atteindre 21 % contre 14 % en 2019. « Le recul de la part des embauches en CDD contribue à expliquer ce phénomène puisque ce type de contrat concerne surtout les jeunes », note Xerfi Spécific.
Types de contrats : « Le recours aux emplois flexibles a fortement diminué dans cette année de crise », indique ainsi le rapport. Les CDD représentent 61 % des contrats signés en 2020 contre 74 % l’année précédente. La part des CDI est en forte progression, puisqu’elle s’établit à 35 %, contre 21 % en 2019, mais est loin de retrouver son niveau de 2010, à 58 %. Le taux de transformation des CDD en CDI s’établit à 2,5 % « soit un taux un peu plus bas que celui observé depuis 2016 ».
Durant cette année 2020 marquée par le Covid-19, « le recours à l’intérim a été mis entre parenthèses », observe Xerfi Spécific. « Seulement 1,5 % des entreprises » y ont eu recours, « soit une baisse très importante par rapport à 2019 où ce type de contrat de travail concernait 6 % d’entre elles ».
Âge et genre : L’ancienneté moyenne des agents au sein de la même entreprise est « en vive augmentation » et atteint 7,5 ans en 2020, contre 6,5 l’année précédente. « Cette hausse est à mettre en relation avec les faibles mouvements de personnels constatés au cours de l’année », estime le cabinet d’analyse. L’âge moyen des salariés « varie peu » et s’établit à 41 ans, « soit six mois de plus qu’en 2019 ».
Autorisation administrative d’exercer
N° AUT-057-2120-03-05-20210776672
Assurance Hiscox N° HSXIN320019313M
N° AUT-057-2120-03-05-20210776672
Assurance Hiscox N° HSXIN320019313M